Introduction
Un territoire est caractérisé par les milieux qui le composent. Ces milieux sont eux-mêmes définis par leur flore, leur géologie, leur météorologie. Ces paramètres créent une variété d’habitats, qui eux-mêmes hébergent une faune spécifique.
Le SIRVAA, par ses actions, cherche à restaurer les milieux de son territoire, c’est-à-dire à ramener une flore et une faune typique de celui-ci, en restaurant les habitats et en les diversifiant.
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Milieux
Le territoire possède plusieurs grands types de milieux, mais nous ne nous arrêterons que sur les milieux aquatiques et les zones humides associées.
Rivières et ruisseaux
Les rivières et ruisseaux sont des cours d’eau de faible ou moyenne dimension, qui se jettent dans un autre cours d’eau. Réglementairement (article L.215-7-1 du code de l’environnement), les cours d’eau sont définis par la présence de sources et d’exutoires (sortie), par des débits suffisants la majeure partie de l’année et par des lits naturels à l’origine.
Les cours d’eau sont des milieux dynamiques et mouvant qui façonnent le paysage par leur action naturelle d’érosion et de dépôt. Ils peuvent avoir des régimes d’écoulement torrentiels (écoulements rapides et tumultueux) ou fluviaux (écoulements lents et calmes). En conditions naturelles, les cours d’eau sont rectilignes dans les pentes, et méandrent dans les replats. La Vauvise et l’Aubois sont les rivières principales du territoire du SIRVAA.
→ La cartographie identifiant les linéaires de cours d’eau soumis au droit et à la réglementation est consultable sur le site de la Direction Départemental des Territoires du Cher.
Fossés
Créés par l’homme, les fossés drainent le territoire le long des routes ou dans les champs. Ils sont généralement tracés droits, et présentent une diversité assez pauvre d’habitats.
Les fossés n’ont pas de source, et sont principalement alimentés lors d’événements pluvieux.
Lacs, étangs et mares
Les lacs, étangs et mares sont des étendues d’eau stagnantes artificielles ou naturelles, d’une superficie et d’une profondeur plus importantes pour les lacs que pour les étangs, et plus importantes pour les étangs que pour les marres. De plus, les mares peuvent fonctionner de manière temporaire et être en eau seulement une partie de l’année contrairement aux lacs et étangs.
L’essentiel des étangs est d’origine artificielle, construite historiquement pour les besoins de la pisciculture. On y trouve des conditions écologiques différentes de celles d’une rivière ou d’un ruisseau. Le territoire du SIRVAA comporte de nombreux étangs de différentes superficies et profondeur variables.
Marais et tourbières
Les marais et les tourbières sont des milieux naturels qui se distinguent par la présence de nappes d’eau stagnantes recouvrant des terrains partiellement envahis par la végétation, dont les sols sont gorgés en eau.
Ces milieux se partagent entre rigoles d’eau stagnantes peu profondes et mal oxygénées et matelas végétaux imbibés d’eau. La végétation mourante s’y dégrade mal, ce qui engendre des milieux pauvres en matière organique assimilable, avec une flore spécifique (plantes carnivores, etc.). Ces milieux ont été raréfiés par l’action humaine au cours de ces dernières années. Par conséquent, les espèces typiques de ces milieux sont en raréfaction voire menacées d’extinction.
Zones humides
Les zones humides sont des milieux pouvant être recouvert d’eau ou dont les sols sont constamment gorgés d’eau (depuis les premiers centimètres du sol jusqu’à 80cm de profondeur). Les zones humides sont identifiables par la présence d’une végétation caractéristique qui s’y développe et par l’analyse des sols.
Il peut donc s’agir de prairies inondables, de fonds de vallées, de secteurs de source. Ce sont des milieux importants pour la biodiversité. Sur le territoire du SIRVAA, une grande partie des zones humides ont été drainées pour favoriser l’activité agricole.
Flore
Le SIRVAA vous propose un petit aperçu des espèces majoritaires et caractéristiques (hors espèces exotiques envahissantes) liées aux cours d’eaux et aux zones humides pouvant être observées sur le territoire.
→ Images soumises à licence CC BY SA 2.0 FR, site utilisé : TELA Botanica
Végétation aquatique et subaquatique
Myriophylle en épis - Myriophyllum spicatum
Crédit Photo : Gilles Salama
Scirpe des marais - Eleocharis palustris
Crédit Photo : Section Locale De La Sbf ABBA – ASSOCIATION BOTANIQUE
Végétation rivulaire
Aubépine monogyne - Crataegus monogyna
Crédit Photo : Annick Larbouillat & Hervé Goëau
Aulne glutineux - Alnus glutinosa
Crédit Photo : Alain Bigou & Section Locale De La Sbf ABBA – ASSOCIATION BOTANIQUE
Erable champêtre - Acer campestre
Crédit Photo : Hervé Goëau & Liliane Roubaudi
Fusain d’Europe - Euonymus europaeus
Crédit Photo : Mathieu Menard & Jean Claude Ernewein
Frêne commun - Fraxinus excelsior
Crédit Photo : Florent Beck & Jean-Luc Gorremans
Groseiller rouge - Ribes rubrum
Crédit Photo : Sylvain Piry & sugar33
Orme champêtre - Ulmus minor
Crédit Photo : Mathieu Menard & Jean Claude Ernewein
Prunellier commun - Prunus spinosa
Crédit Photo : Florent Beck & Jean-Luc Gorremans
Saule blanc - Salix alba
Crédit Photo : Mathieu Menand & Lidine Mia
Saule roux / marsault / cendré - Genre Salix
Crédit Photo : Marie Portas & John De Vos
Faune
La liste des espèces inféodées aux milieux aquatiques étant conséquente, le syndicat vous présente quelques espèces caractéristiques pouvant être observées sur le territoire du syndicat.
Poissons
Mammifères
Oiseaux
Amphibiens
Crustacés et bivalves
Insectes
Faune et flore exotiques envahissantes
La présence des espèces exotiques envahissantes ou invasive est réglementée. Certaines espèces présentent des plans de lutte à l’échelle nationale ou départementale. Pour l’ensemble de ces espèces, des opérations de gestion pour limiter leurs propagations sont à entreprendre. L’implantation volontaire ou la remise en liberté de ces espèces sont interdites.
Si vous pensez rencontrer une espèce invasive sur le terrain, envoyer un mail à sirvaa.secretariat@outlook.fr.
→ Signaler une espèce invasive :
Flore invasive
→ Images soumises à licence CC BY SA 2.0 FR, Site utilisé : TELA Botanica
Ambroisie à feuille d’Armoise - Ambrosia artemisiifolia
Crédit Photo : Vincent Jouhet
Élément de reconnaissance : Plantes poussant en touffe, pouvant aller jusqu’à 1 mètre de haut. Feuilles vertes sur les deux faces, de forme triangulaire, profondément découpée jusqu’à la base de la feuille. Grappes de fleurs sur la partie terminale de la tige, ou sur la base des feuilles supérieures. Attention, son pollen est très allergène. Il existe un plan de lutte à l’échelle nationale pour cette espèce.
Balsamine de l’Himalaya - Impatiens glandulifera
Crédit Photo : Paul Fabre
Élément de reconnaissance : Plantes herbacées, allant de 50 cm à 2m. Feuilles opposées, de 5 à 18 cm de long, en forme de fer de lance à bords très dentés. Grappes de 2 à 14 fleurs odorantes, roses, comportant 5 pétales rappelant une fleur d’orchidée. Tige rougeâtre, creuse.
Berce du Caucase - Heracleum mantegazzianum
Crédit Photo : Michel Gaubert
Élément de reconnaissance : Plantes herbacées pouvant atteindre 2 à 5 mètres haut. Inflorescence en coupole, composée de petites fleurs blanches. Grandes feuilles composées de plusieurs petites feuilles, pouvant atteindre 1m de long pour 50cm de large, et profondément découpées. Tige robuste d’un diamètre de 5 à 10cm, creuse, recouverte de poils blancs. Attention, sève provoquant de graves brûlures en contact avec la peau et la lumière du soleil.
Buddléia de David - Buddleja davidii
Crédit Photo : Antoon De Rycke
Élément de reconnaissance : Grand arbuste pouvant aller jusqu’à 5 mètres de haut présentant des grappes de fleurs en forme de tube lilas ou blanches.
Feuilles opposées en forme de fer de lance, à bords légèrement dentés, longues de 10 à 30 cm, vert foncé sur le dessus et grisâtre sur le dessous. Feuillage caduc à semi-persistant.
Hydrocotyle fausse-renoncule - Hydrocotyle ranunculoides
Crédit Photo : Emmanuel Stratmains
Élément de reconnaissance : Plante amphibie de 20 à 40 cm de haut. Feuilles en forme de haricot, flottantes et émergentes de 2 à 8cm de diamètre. Feuilles présentant une échancrure jusqu’à la tige. Tige flottante.
Jussies - Genre Ludwigia
Crédit Photo : Florent Beck
Élément de reconnaissance :Grand arbuste pouvant aller jusqu’à 5 mètres de haut présentant des grappes de fleurs en forme de tube lilas ou blanches. <br>Feuilles opposées en forme de fer de lance, à bords légèrement dentés, longues de 10 à 30 cm, vert foncé sur le dessus et grisâtre sur le dessous. Feuillage caduc à semi-persistant.
Lentille d’eau - Famille Lemnaceae
Crédit Photo : Sylvain Piry
Élément de reconnaissance : Confusion possible avec une lentille d’eau endémique, la différence se fait sur la feuille. La lentille d’eau invasive présente une feuille en forme de toit (non-plate, légèrement réhaussé en son centre), tandis que la feuille de la lentille indigène est plate.
Myriophylle du Brésil - Myriophyllum aquaticum
Crédit Photo : Sylvain Piry
Élément de reconnaissance : Grand arbuste pouvant aller jusqu’à 5 mètres de haut Longues tiges pouvant aller jusqu’à 4 mètres de long et 5 mm de diamètre. Tiges dressées et émergeantes. Feuilles dont chaque moitié est découpée en plusieurs lobes. Feuilles vert foncé pour les immergées, vert clair pour les émergées.
Renouées asiatiques - Genre Reynoutria
Crédit Photo : Hervé Goëau
Élément de reconnaissance : Plantes poussant en bosquet parfois très denses pouvant atteindre plusieurs mètres de hauteurs. Grandes feuilles d’un vert tendre, en forme de fer de lance. Tige majoritairement rouge, creuses, rigides et dressées. Grappes de petites fleurs blanches.
Faune invasive
Corbicule asiatique - Corbicula fluminea
Crédit Photo : à venir
Élément de reconnaissance : Petite palourde d’eau douce globalement triangulaire pouvant mesurer jusqu’à 3 centimètres. La coquille est ornée d’une quarantaine d’arrêtés concentriques chez l’adulte dont la surface externe tire sur le brun foncé, vert-olive. Sa présence n’est pas à négliger, car elle a un rôle de filtration que ne peuvent plus proposer les populations en raréfaction de bivalves autochtones.
Ecrevisse américaine - Faxonius limosus
Crédit Photo :FDAAPPMA 18
Élément de reconnaissance : Écrevisse pouvant aller jusqu’à 120 mm. Présence de tâches rougeâtres sur les segments de l’abdomen. Présence d’une épine à la base des pinces.
Ecrevisse de Louisiane - Procambarus clarkii
Crédit Photo : SIRVAA
Élément de reconnaissance : Écrevisse pouvant aller jusqu’à 150 mm. Pinces recouvertes de points rouges avec 1 ou 2 épines à leur base.
Perche soleil - Lepomis gibbosus
Crédit Photo :FDAAPPMA 18
Élément de reconnaissance : Poisson allant de 8 à 15 cm, présentant un corps très aplati latéralement, et recouvert de tâches colorées brun-jaunes-bleus. Présence d’une tâche sombre derrière les branchies. Il possède deux nageoires dorsales unies, dont l’une présentant des épines.
Poisson chat - Ameiurus melas
Crédit Photo : FDAAPPMA 18
Poisson mesurant de 15 à 20 cm, il présente une peau nue, sans écailles et recouverte d’un fluide visqueux. Il possède une très grande bouche avec 2 paires de 4 barbillons. Présence d’épines sur les nageoires dorsales et pectorales. Il se différencie du silure par la présence d’une nageoire adipeuse (nageoire supplémentaire se trouvant entre le dos et la queue).
Ragondin - Myocastor coypus
Crédit Photo :Pixabay
Élément de reconnaissance : Rongeur herbivore inféodé aux milieux aquatiques pouvant mesurer de 40 à 60cm pour le corps et de 25 à 45cm pour une queue cylindrique. Il est reconnaissable à ses 4 grandes incisives rouge-orange.
Rat musqué - Ondatra zibethicus
Crédit Photo : Pixabay
Élément de reconnaissance : Rongeur herbivore pouvant mesurer de 30 à 36cm pour le corps et de 20 à 25cm pour la queue. Il possède une grosse tête avec des incisives jaunes et puissantes, de fortes pattes arrière et des membres antérieurs plus courts.